Conflits et enfants : comment gérer ?

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“On se dispute devant nos enfants, c’est grave ?”, “Est-ce qu’ils vont penser qu’on ne les aime plus ?”, “Que doit-on leur dire après ?”. Quand une dispute éclate devant les enfants, que l’on se laisse dépasser par nos émotions, nos paroles, on est souvent rapidement rongés par la culpabilité. On se demande l’impact que cela a pu générer de leur côté. Alors qu’en est-il vraiment ? Comment réagir dans ce type de situations ? Qu’est ce que ces conflits disent de nous ? Lénaïg Steffens, – psychologue pour enfants, spécialisée dans la prise en charge des enfants et de leur famille – nous donne son avis !

Les conflits font partie de la vie !

Déjà, rappelons que ne pas être d’accord avec les autres fait partie de la vie ! C’est important dans une famille d’avoir accès au conflit. Osez dire et expliquer à votre partenaire ce qui vous a mis(e) en colère. Par exemple “Tu m’as mal parlé, ça m’a blessé, je ne peux pas laisser passer ça”.

Le vrai problème n’est pas d’avoir un conflit, c’est de ne pas résoudre ce conflit.

Quand un désaccord survient devant les enfants, on a deux options : soit trouver une solution, un “deal” (meilleure option), soit, si on est dans l’impasse, mettre la discussion en pause et y revenir au calme en tête à tête pour éviter que cela dégénère.

Il faut garder en tête que la famille est un peu “le laboratoire du monde”. Si l’enfant évolue dans une famille où le conflit est omniprésent, s’il entend et perçoit de la violence, il va reproduire la même chose à l’extérieur. Quand je vois un enfant qui change de comportement et se met à mal parler à ses camarades, frères et soeurs, cela me met souvent la puce à l’oreille. En creusant un peu avec les parents, je me rends souvent compte que eux-même ne se parlent plus très bien depuis quelques mois. Conclusion : se disputer violemment devant ses enfants et ne pas trouver de solution est à éviter à tout prix. Quand vous n’êtes pas d’accord, dites simplement à vos enfants “Papa et moi ne sommes pas du tout d’accord, mais on va trouver une solution, ne vous inquiétez pas !”.

Comprendre la source du conflit

En cas de désaccord profond, ou répété, il est également important de comprendre la source de conflit. Qu’est ce qui se joue en nous ? Qu’est ce que cela dit de notre couple ?

Quand on devient parent, on vit un chamboulement immense. La parentalité nous travaille de l’intérieur. On rejoue des choses de notre enfance. Si on a eu une enfance dure ou des paroles violente, on ne va pas réagir de la même manière que quelq’un qui a grandi dans un environnement paisible et serein… Il faut donc parfois accepter de creuser dans son passé pour comprendre ses réactions en temps que parents.

Ensuite, si on a tendance à se crier dessus en rentrant du travail le soir, on peut se demander pourquoi ?

  • Est-ce parce qu’on rentre trop tard ? Que l’on est trop fatigués ? Si oui, on peut envisager la possibilité de rentrer plus tôt.
  • Est-ce parce que cela fait trois jours qu’on ne s’est pas vus tous les deux à cause de nos occupations respectives et de notre travail ? Si oui, on peut décider de faire une pause à deux pour discuter, diner ensemble, se reconnecter l’un à l’autre.
  • Est-ce parce qu’il y a un sujet de fond dont nous n’arrivons pas à parler ? La question du sommeil de l’enfant, des limites, du nombre d’enfants, de la belle-famille, de l’argent… bref un des nombreux sujets de la vie de parents ! Dans ce cas, il faut absolument le régler et ne surtout pas laisser le sujet sous le tapis.

Et ensuite, on fait quoi ?

Si jamais, exceptionnellement, une dispute éclate devant les enfants, ce n’est pas “grave”. Il faut en revanche savoir en parler après. On peut par exemple dire à son enfant “tu sais papa et maman se sont disputés mais c’est n’importe quoi, ils n’aiment pas se parler comme ça, cela n’arrivera plus…”. Bien sûr, la difficulté est de tenir sa promesse et de faire en sorte que cela ne se reproduise plus. C’est capital pour que votre parole ait de la valeur et une consistance aux yeux de l’enfant. Si vous ne vous y tenez pas, et que vous continuez à vous disputer tout le temps, nos paroles n’auront aucun sens pour l’enfant.

Souvent on me dit “au moins un couple qui s’engueule c’est un couple qui vit, qui se dit les choses etc…”, je ne suis pas tout à fait d’accord. Je dirais plutôt que c’est un couple qui a beaucoup à se dire, qui a besoin de beaucoup communiquer ! Ces disputes doivent faire office de moteur pour régler les choses. Et il existe plein d’outils donc pas de panique : prenez les choses en main et avancez pour trouvez des solutions !

Autre point : il ne faut pas négliger l’impact des tensions “sourdes” dans le couple sur les enfants. Par exemple si pendant une période, vous êtes particulièrement préoccupés par votre boulot, stressé par un évènement familial etc – et donc moins disponible pour votre enfant – il se peut que son comportement deviennent soudainement ingérable et que vous ne compreniez pas pourquoi… Si c’est le cas, réfléchissez aux éléments qui auraient pu vous perturber et vous rendre moins disponible pour fixer des limites à votre enfant. Vous verrez, en ajustant le tir, le problème peut se résorber très rapidement. 😉

N’oubliez-pas : vous formez une dream team !

Si vous sentez le besoin de vous faire aider pour comprendre la source des tensions ou des conflits avec votre conjoint, faites vous accompagner ! Vraiment ! Il y a très souvent une issue. L’essentiel est de ne pas rester sans rien faire, et de ne pas accepter de rester dans une relation malheureuse ! Pour vous et pour vos enfants.

Enfin, il me paraît important de se rappeler que dans la parentalité, le couple forme une équipe, et que la parentalité peut vous rapprocher ! Vous êtes un peu “les boss” de vos enfants. N’hésitez pas à vous aider l’un et l’autre. Si l’un de vous a du mal a dire stop et à poser les limites par exemple, il est important que l’autre puisse le soutenir dans ces situations, en demandant à l’enfant d’obéir.

On a tous nos forces et nos faiblesses et la parentalité est l’occasion d’expérimenter une magnifique complémentarité !

Lénaïg Steffens

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